Chers amis,

Je connais Jacques Cheminade et les militants de Solidarité et Progrès (S&P) depuis quelques années, je trouve la plupart de leurs analyses et propositions très intéressantes (sans les partager toutes, bien sûr), et je suis souvent révolté par les calomnies et les injustices dont ce petit parti est victime (j'ai déjà souvent parlé de S&P sur ce site, par exemple et , chercher le mot Cheminade).

Je viens de découvrir une courte vidéo qui résume bien LES FAITS à propos une profonde injustice —encore en œuvre aujourd'hui— commise par les politiciens dirigeant l'État contre le dissident Jacques Cheminade :

Ce qu'avoue Laurent Dumas, ancien Président du Conseil constitutionnel, dans cette vidéo est inqualifiable, une injustice crasse, publiquement assumée avec le plus indéfendable cynisme. Tout ça est lamentable.


D'une façon plus générale, l'acrimonie de (certains de) mes amis de gauche contre cette partie (pourtant importante) de la résistance contre l'oligarchie financière que sont S&P et Larouche, cette haine qui semble pavlovienne, mécanique, inaccessible à la discussion argumentée, est, pour moi, un vrai mystère.

J'y retrouve des traits de l'esprit d'orthodoxie, finement analysé par Jean Grenier, esprit d'orthodoxie qui est de la même famille, bien sûr, que l'esprit de parti.

Certes, la foi inébranlable des militants de S&P (voyez leur site, riche et documenté) dans les vertus du progrès technique peut faire réagir et susciter des controverses, notamment avec des militants soucieux d'écologie et de frugalité : étant personnellement plutôt séduit par les alternatives de décroissance, j'ai bien des arguments à échanger avec eux, mais c'est toujours cordial et constructif, même quand nous campons sur nos positions, car ce ne sont que des sujets de société, importants mais tout à fait subalternes par rapport à LA TYRANNIE DES RICHES, seule cause commune qui vaille, à mon sens.

Par contre, j'observe l'incroyable haine que leur vouent certains partis concurrents —certains mouvements écologistes, aussi— et je m'interroge sur les motivations réelles de ces inquisiteurs incendiaires (inquisiteurs d'ailleurs eux-mêmes bizarrement tout à fait incapables de s'en prendre aux vraies causes des "crises financières" et du désastre écologique : qui, à gauche, à part le M'Pep, parle de rendre aux États le monopole de la création monétaire publique ?) : la violence de ces attaques contre Larouche et les siens n'a pas de bon sens, ce n'est pas raisonnable, ce n'est pas juste, pas proportionné, même pas logique.

Comme j'en ai pris l'habitude, je cherche ici aussi la cause des causes : ce qui fait à mes yeux la particularité de ce petit parti, c'est précisément la CENTRALITÉ que ses militants accordent à LA MALFAISANCE UNIVERSELLE DE LA FINANCE PRIVÉE dans les sociétés humaines : pour Jacques Cheminade, cela prime sur tout, il le dit très clairement depuis longtemps et les archives de 1995 prouvent qu'il fait partie des résistants de la première heure :

Inutile de vous expliquer que cette priorité qui leur est chère ne me les rend pas antipathiques.

Je crois même que ce choix stratégique de lutte prioritaire contre les banques privées est précisément LA raison réelle qui leur vaut tous ces mauvais traitements : les chiens de garde du système, —prétendus journalistes, en fait subordonnés serviles des multinationales de la finance et de l'armement— accaparent les micros pour répéter ad nauseam leurs calomnies et désinformations contre les plus dangereux de leurs adversaires : ainsi, les citoyens résistants qui prennent le mal social à la racine en visant prioritairement les cartels (les multinationales) et les banques, comme Jacques Cheminade, Thierry Meyssan, Alain Soral, Annie Lacroix-Riz, Maurice Allais, Fabrice Nicolino, Denis Robert et autres intellectuels authentiquement subversifs et libres, font-ils l'objet d'un traitement médiatique particulièrement malhonnête.

(Remarque : ces penseurs libres, sur certains sujets parfois aux antipodes les uns des autres, n'aimeraient peut-être pas être rapprochés comme je le fais ci-dessus, je le comprends et ce rapprochement n'engage que moi : c'est moi qui les mets ensemble, dans ma tête (sans être d'ailleurs d'accord en tout avec eux), en considération de la radicalité de leur analyse, de leur indépendance d'esprit et leur courage.)

Ce qui est étonnant, en cette occurrence précise, c'est que des militants de gauche —des gens sincèrement humanistes et généreux— ajoutent leurs morsures à celles des chiens de garde oligarchiques... Je trouve ça consternant de bêtise : on se déchire entre nous, pendant que les banquiers se goinfrent en se marrant.

J'invite chacun à ne pas se laisser intimider par les médiacrates. Je viens de l'écrire sur facebook :

(Signalement : La prétendue "guerre contre le terrorisme" n'a RIEN à voir avec le terrorisme…)

Bien sûr, comme tous ceux qui s'en prennent frontalement au complexe militaro-industriel et à la haute banque, Alex Jones est accusé d'être d'"extrême droite" (y compris par de sincères humanistes de gauche...), mais je n'ai pas peur des épouvantails.

Je répète : je n'ai pas peur des épouvantails.

Autrement dit, quand on m'ordonne de haïr tel ou tel, je commence par douter, par principe, de la sincérité (ou de la fiabilité) de celui qui essaie de m'intimider : "si tu ne hais pas untel, tu deviens toi-même haïssable" semble-t-on entendre partout... Ce n'est pas acceptable ; bientôt le retour du délit de blasphème ?

J'ai toujours en tête ces passages de "1984" (il faut lire ce livre, c'est important) où Orwell montre bien que BIG BROTHER A BESOIN, POUR QUE LES INDIVIDUS RESTENT DOCILES, D'UN QUOTIDIEN "QUART D'HEURE DE LA HAINE" pendant lequel nous sommes invités à regarder et à maudire, tous ensemble devant les mêmes télécrans, la figure hideuse de "Golstein", l'ennemi désigné, le "terroriste" montré du doigt par le pouvoir en place, quart d'heure pendant lequel nous devons crier, tempêter, éructer, insulter l'écran, transpirer de détestation... Et puis ensuite, retourner à nos occupations serviles, sans plus aucune énergie résiduelle pour haïr... Big Brother.

Il est très commode pour la haute finance de s'abriter derrière l'accusation globale "extrême droite" pour discréditer d'un coup tous ceux qui la dénoncent. C'est trop facile ; mais, ça ne marche que parce que les gens sont facilement intimidables.

<théorie du complot>D'une certaine façon, le discret maître des banquiers (voir le formidable livre d'E. Mullins sur la Réserve fédérale, à lire absolument), Rothschild, a besoin de (l'amalgame stupide de) l'antisémitisme pour rester intouchable, impuni ; il a objectivement un intérêt personnel puissant à ce que l'antisémitisme soit virulent, un peu partout dans le monde. Ce besoin de l'antisémitisme-comme-armure-anti-critiques pourrait expliquer (mais alors, si c'est vrai, quel cynisme !) les montagnes d'argent mises au service de la politique (objectivement détestable) d'Israël.</théorie du complot>

En tout cas, m'en prenant à mon tour aux banques privées —comme évidents ennemis mortels de l'humanité—, je m'attends à être bientôt étiqueté comme "dérivant à l'extrême droite", voire "antisémite", peut-être même "fasciste", en tout cas "exhalant des relents nauséabonds rouge-brun de triste mémoire..." et autres calembredaines calomnieuses, faciles mais efficaces pour esquiver le débat de fond sur les faits.

Étienne.

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PS :
• voir aussi, en texte, la description de l'injustice faite à Cheminade :
http://www.solidariteetprogres.org/Cheminade-2012-et-affaire-Balladur-Quinze-ans-apres-la-verite-s-invite_07074.

• Voir aussi le petit dossier composé par Mathilde Mathieu, sur Médiapart : http://blogs.mediapart.fr/blog/mathilde-mathieu/190511/allo-roland-dumas.